Comment calmer son anxiété

Cet article est tiré d’une lettre d’information de Denis Morissette formateur en relation d’aide chrétienne au CANADA 

Que faire lorsque nous nous retrouvons confinés et isolés et que nos pensées se bousculent dans notre tête ?
Nous vivons présentement des moments que nous aurions difficilement imaginés. La crise du Corona Virus (Covid 19) est sans précédent.

Les écoles et les églises sont fermées. Les événements publics sont annulés.

Les vies sont bouleversées à tous les niveaux : travail, famille, relations, loisirs, etc. Et nous sommes, la plupart de nous, confinés à la maison !
Alors que faire lorsque l’insécurité commence à nous envahir? Lorsque l’anxiété prend le dessus ? Quoi penser quand nous sommes retranchés ainsi et que nous ne pouvons rien y faire? Gardez à l’esprit qu’il n’y a pas de réponses faciles ni de solutions magiques. Néanmoins, ces quelques conseils pourront sûrement vous aider !


1- Limitez votre consommation d’informations
Il est bien de rester informé face à la menace que constitue le Corona virus.
Mais trop d’informations génèrent de l’anxiété. C’est un peu comme si « les processeurs » de notre cerveau n’arrivent plus à traiter le surplus d’informations.
Parfois nous pouvons devenir anxieux parce que nous ne savons pas ce qui va se passer.
Mais, en d’autres occasions, nous le devenons par toutes ces informations qui nous assaillent de toutes parts.
Si vous voulez être bien informé, limitez-vous à regarder le journal télévisé une fois par jour et non en continu. Certains d’entre vous devront réduire leur consommation d’information provenant des réseaux sociaux. Celle-ci n’est pas toujours crédible. Il existe un nouveau terme pour décrire les gens accros à l’information : l’infobésité. Attachez-vous à une bonne source d’information et résistez à la tentation de tout regarder.

2- Ne restez pas isolé même si vous êtes confiné
L’isolement physique est nécessaire pour éviter la contamination générale.
L’isolement mental est malsain. Bien sûr, dans les circonstances, il faut protéger sa santé physique.
Mais il ne faut surtout pas négliger sa santé psychologique.
L’isolement a pour effet à court terme de nous amener à être trop centrés sur soi-même.
L’hypervigilance prend le dessus et nous pousse à identifier des signes ou des symptômes physiques auxquels nous ne nous attarderions pas en d’autres circonstances.
L’hypervigilance génère l’anxiété et l’anxiété génère l’hypervigilance.

Voici quelques conseils pour éviter l’isolement psychologique :
Utilisez les applications de communication pour parler aux membres de votre famille et à vos amis.
Mettez-vous à la lecture d’un bon bouquin pour vous occuper l’esprit.
Visitez des musées virtuels.
Visionnez des messages d’encouragement en ligne
Suivez une formation en ligne

3- Comprenez comment fonctionne l’anxiété
L’anxiété provient de multiples sources. Mais plus que tout, elle est générée par l’inconnu et l’impuissance.
Ces 2 facteurs sont omniprésents dans la pandémie actuelle.
Dans un premier temps, on ne sait pas combien de temps durera cette dernière et, vous et moi, n’avons pas le pouvoir d’y changer grand-chose.
Que faire dans ces moments ?
Pour réduire l’anxiété courante de la vie, nous avons l’habitude d’utiliser des mécanismes de contrôle.
Nous le faisons à chaque instant avec les enfants, avec nos collègues, avec nos amis.
Évidemment nous n’en sommes pas toujours conscients. Mais voilà, il y a certains domaines de notre vie où nous ne pouvons pas contrôler.
Sur la chaise du dentiste par exemple ou dans un avion.
Voilà pourquoi beaucoup de personnes paniquent à l’idée d’aller chez le dentiste ou de prendre l’avion.
La perte ou l’absence de contrôle génère ce sentiment d’impuissance.
Je vous partage un principe personnel qui me sert beaucoup et qui est relié au contrôle.
Le voici : je contrôle ce qui est à ma portée et de l’ordre de ma responsabilité personnelle.
Ce qui est hors de ma juridiction, je le laisse entre les mains de Dieu et à sa grâce toute puissante.
C’est un exercice de relâchement que nous pouvons le pratiquer à chaque moment où l’on sent la peur ou les inquiétudes nous envahir.

4- Profitez de l’occasion pour faire de nouvelles activités
La vie moderne est caractérisée par le stress et le surmenage.
Pas surprenant que le burn-out soit à la hausse. Cependant, je crois que ce temps de confinement peut avoir des propriétés thérapeutiques.
Dans un premier temps, beaucoup expérimenteront un certain « sevrage » face à l’hyperactivité et l’effervescence constante de leur vie.
Quand on roule à 150 km/heure, on a l’impression d’être arrêtés lorsque nous ne roulons qu’à 70 km/heure.
C’est un peu la même chose. Dans la course effrénée de la vie, certains ne s’arrêtent jamais.
Le Corona virus nous a obligé à faire cette pause.
S’arrêter un moment ne signifie pas ne rien faire, mais profiter de l’occasion pour accomplir des activités que je n’ai jamais le temps de faire en temps habituel :
Cuisine
Lecture
Peinture
Bricolage
Rangement
Jardinage
Tout ce que votre imagination peut faire

5- Adaptez-vous à votre nouvelle condition.
De tout temps, les êtres humains ont dû apprendre à s’adapter. Nous avons survécu au travers des siècles parce que nous avons su nous adapter aux circonstances, aux changements climatiques, aux différentes personnalités qui nous entourent. L’adaptation est un mécanisme et un processus où l’on change nos habitudes de vie, nos manières de faire de façon à rester fonctionnel face à de nouvelles conditions. Bien simplement, lorsque nous ne pouvons changer quelque chose, c’est à nous de changer.

Un exemple récent de ma propre vie. Il y a quelques jours, à cause des circonstances rattachées à la crise du Corona virus, j’ai dû quitter rapidement la Suisse pour revenir au Canada.
Bien sûr, les vols de retour ont commencé à se faire rares. Je me suis retrouvé à l’aéroport de Paris avec une escale de 21 heures entre 2 vols.
Les hôtels étant fermés, je n’avais aucune place où passer la nuit et dormir. Aucune place à l’aéroport pour me reposer. J’ai dû me résigner à dormir coucher par terre directement sur le plancher. Lorsqu’un ne peut rien changer, il faut choisir de s’adapter.

6- Faites la paix avec votre humanité
L’anxiété et la peur sont des émotions humaines. Nous éprouvons tous la peur devant certaines circonstances. La peur est probablement la première émotion que nous éprouvons à la naissance. La peur n’est pas quelque chose que l’on chasse. Il ne sert à rien de la nier ou de la réprimer. Il faut l’affronter dans la mesure du possible.
Jésus lui-même a éprouvé cette émotion : « Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur et de l’angoisse.
Il leur dit : mon âme est triste jusqu’à la mort ; restez ici et veillez. »  Marc 14/33-34

Dans certaines occasions, il est tout à fait normal d’éprouver de la frayeur. Jésus, le Fils de Dieu, en éprouva devant la perspective de son jugement, de ses souffrances, de sa condamnation et de sa mort toute proche. C’était une réaction normale face à ce qu’il vivait. Il n’a pas hésité à demander à Pierre, Jean et Jacques de rester avec lui, de veiller et de prier. Il ne s’est pas retranché derrière l’orgueil et la condescendance pour sauver la face devant ses disciples. Ce n’est pas parce qu’Il a ainsi éprouvé de la peur qu’il s’est détourné de sa mission.

7- Faites confiance à Dieu
L’expression « Ne crains pas… » est omniprésente tout au long de l’Ancien et du Nouveau Testament. Dieu se soucie de ses enfants et fait tout pour les rassurer dans les moments difficiles de leur vie. Jésus ne nous a jamais promis que la vie serait facile, mais il nous assure qu’Il sera avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde.


Enfin rappelez-vous ces paroles et cette prière du théologien Reinhold Niebuhr:
Mon Dieu, donnez-moi
La Sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer
Le Courage de changer les choses que je peux
Et la Sagesse d’en connaître la différence.
Vivre un jour à la fois et profiter de chaque moment.
Accepter les difficultés qui font partie de la route vers la paix.
Accepter, comme Lui, le monde avec ses péchés tel qu’il est et non comme je le voudrais.
Avoir confiance qu’Il s’occupera de tout si je lui confie ma volonté. Que je serai raisonnablement heureux dans cette vie et absolument heureux avec Lui dans l’autre.

DENIS MORISSETTE
DIRECTEUR ET FORMATEUR DU MINISTERE SOLUTION EN RELATION D’AIDE
Posté par christian servettaz le 30 mars 2020

 

 
 
 

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