Avez-vous essayer d’introduire un boulon rond dans un trou préformaté carré ? Dernièrement j’ai fait une serre. Je faisais un cadre en bois avec des équerres. J’ai pris une vis pour fixer cette équerre. Je force, je tourne, j’appuie dessus croyant que la vis est vieille et fatiguée. Et cela ne bouge pas d’un millimètre ! Pourtant c’était bien un tournevis cruciforme. J’ai du rapprocher mon œil de la vis : avec l’âge et la presbytie ! Et j’ai du constater que l’outil utilisé était dépassé. La vis qui s’était glissée dans cette boite mal rangée était une vis à tête hexagonale. J’ai lâché cette vis pour en prendre une normale : une vis cruciforme ! Ah si je tenais l’inventeur qui a crée cela. J’ai du me rééquiper il y a deux ans de tournevis adaptés pour l’utilisation de ces drôles de vis à tête hexagonale. Si vous essayez de servir le Seigneur dans un domaine où vous n’avez pas été préparés, c’est comme l’exemple que je vous ai donné. C’est frustrant et cela produit un résultant peu convaincant. D’autre part, vous y perdrez votre temps, vos talents et votre énergie. Vous devez utiliser le bon outil pour la bonne vis ou choisir le boulon de la bonne dimension pour un vissage correct. Vous êtes préparés pour un but pour répondre à une génération précise dans un temps donné. Dieu vous a confié des talents propres à vous. Vouloir utiliser d’autres talents croyant qu’ils sont meilleurs ou copiez ce que les autres font n’amènera que frustration ! Il vous faut découvrir votre talent. Un proverbe Danois dit : «Ce que vous êtes est un don de Dieu pour vous ; ce que vous faites de vous-même est votre don à Dieu ».
Le message de ce matin sera : Employez ce que Dieu vous a donné !
1. Un don c’est quoi ? Une capacité, une expression, une manifestation. Sans aller trop dans les détails, j’aimerais que nous apportions uen définition plus claire. Nous allons prendre ce passage de Romains 12.3-8 comme introduction biblique, texte que nous lirons dans la parole vivante. Dans ce texte, l’apôtre Paul nous invite à avoir une juste appréciation de nous-mêmes mais aussi de découvrir nos dons. Nous sommes un corps et chacun est différent. Le mot dons est différent de celui utilisé dans 1 Corinthiens 12. Les dons cités dans Romains 12 sont des dons naturels que nous avons acquis de notre naissance, une dotation spirituelle. Dans 1 Corinthiens 12, il s’agit des dons spirituels appelés charismes dérivant du mot « charisma » qui vont compléter le service. Les dons spirituels sont des dons manifestés par l’action du Saint-Esprit. Chacun peut les recevoir et les exprimer. Comme ils sont faits pour tout le monde, ils ne tiennent pas compte de votre caractère. Leur réception dépend de notre perception spirituelle et notre foi. C’est important à comprendre cette différence. Par ailleurs le mot utilisé en grec pour ces deux textes est différent dans la traduction. Et pour complexifier encore un peu les choses, je vais parler d’un autre texte ou ce mot « don » est cité. C’est le texte d’Ephésiens 4.8, il est parlé de dons faits aux hommes. Il s’agit alors du mot « Doumas » dans le texte d’Éphésiens qui parle du service pour le ministère. Ce texte d’Ephésiens va ensuite citer les différents ministères aux versets 11 et 12 qui sont des hommes donnés et consacrés pour le corps de Christ : apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. C’est comme les cinq doigts d’une main. Venant de la traduction grecque, on parle de phanerosis pour l’un, de charisma et de doumas. Mais revenons au texte de Romains 12 de notre méditation. Je parlerais de ces dons en terme de motivation spirituelle. Il est important de les reconnaitre ces dons dans notre vie. J’ai dit auparavant qu’il dépendait de notre nature. Certains auront des qualités de manageurs, d’autres de conseillers, d’enseignants, d’autres artistiques, d’autres plus empreints à la compassion, au soutien, au service, à la prière, à la miséricorde, à l’œuvre missionnaire...Il n’y a pas de cadre bien défini, ni de description très détaillée de ces qualités ou ces capacités. Et cela est très bien ! Car cela ne limite pas le champ opérationnel. Il y a plus une exhortation à rechercher l’excellence dans le développement de cette capacité. Le premier don cité dans ce texte de Romains 12 sont des messages inspirés comme le décrit parole vivante. Louis Second a réduit sa traduction. Ces messages inspirés dépendent de notre perception spirituelle mais aussi de consécration.
2. Connaitre ce que le Seigneur attend de vous. Paul écrit aux Ephésiens : « Ne soyez pas déraisonnables mais comprenez quel est la volonté du Seigneur » (Ephésiens 5.17). Dans certaines églises, l’accent est mis sur le ministère. C’est la course de cette reconnaissance. On n’a pas compris que le Seigneur a déversé une richesse infiniment variée dans les cœurs de ces enfants qu’il veut utiliser dans des compétences innovantes. Comprendre sa volonté peut prendre du temps. Cela va commencer par évaluer vos forces et vos ressources. Faites une liste de vos points forts et de vos points faibles. Souvent ce sont les autres qui nous définissent le mieux. Si vous croyez être un bon enseignant ou un bon chanteur et que les autres ne sont pas d’accord avec vous, pensez-vous avoir raison ? Si vous êtes sur d’être un meneur, jetez simplement un coup d’œil par-dessus votre épaule : si personne ne vous suit, vous vous trompez ! Posez-vous des questions comme : « Dans ma vie, où ai-je vu des fruits que les autres ont confirmés ? » Où ai-je eu du succès ? ». Plus vous mûrissez spirituellement, plus vous présentez les caractéristiques d’un grand nombre de dons. Vous pouvez, par exemple, servir, enseigner ou donner généreusement parce que vous avez grandi spirituellement et non parce que c’est votre don spirituel. La meilleure façon de se découvrir est d’apprendre à servir dans divers domaines. Vous avez peut-être un don d’évangéliste mais jamais on vous a encouragé à témoigner de votre foi, un don de service mais vous restez dans votre coin, un don pour visiter les malades, une crainte de partir à l’étranger pourtant votre appel est là-bas sur la terre de mission. De nombreux livres proposent la démarche inverse en affirmant qu’il faut « Découvrez votre don spirituel, et vous saurez quel ministère vous devez exercer ». En fait, commencez plutôt par servir, par exercer différents services et vous découvrirez quelles sont vos forces. Tant que vous ne vous engagerez pas dans le service, vous ne saurez dans quel domaine vous êtes doué. Vous avez des capacités et des dons cachés que vous ignorez, parce que vous n’avez jamais essayé de les pratiquer. C’est donc une exhortation a oser se mettre des défis. J’ai rencontré un homme de plus de 45 ans. Il n’avait jamais fait de marathon. Depuis il s’est mis à la course et court pour portes ouvertes l’église persécutée. Je peux vous assurer qu’il double beaucoup de jeunes et porte un vrai témoignage. Il a une fonction de diacre dans l’église mais son activité n’est pas limitée dans l’enceinte de l’église. Nous avons parfois trop restreint et trop concentré le champ d’action à l’église alors que le Seigneur nous appelle à aller vers les autres dans les nations. Si je ne peux pas intégrer le groupe de louange alors je serais frustré. Si je ne peux pas présenter la sainte cène alors ma vie est ratée. Je dis ceci car il y a dans certaines églises ce type de compétition qui est faussée. Le champ d’action c’est le monde. Alors mettez vous au travail ! Et si vous échouez dans un domaine comme diriger, organiser, jouer d’un instrument, travailler avec des enfants ou des adolescents, ne vous découragez pas ! Vous venez de vivre une expérience et non un échec. C’est ainsi qu’on apprend et on découvre notre talent. Tôt ou tard, vous finirez par découvrir dans quel domaine vous êtes efficace. Posez-vous les questions : « Qu’est-ce que je préfère faire ? Quand est-ce que je me sens vivre pleinement ? Lorsque je réalise que le temps ne compte plus, quelle activité suis-je en train de faire ? Est-ce que j’aime la routine ou le changement ? Suis-je plutôt introverti ou extraverti, une personne rationnelle ou intuitive? Qu’est-ce que je préfère : travailler seul ou en équipe, pratiquer la compétition ou la collaboration ? » Est ce que je préfère utiliser les médias actuels pour témoigner comme facebook ou je préfère le contact personnel ?
3. Acceptez nos limites. Je pense que nous pouvons essayer plusieurs choses mais il y a un moment donné nous connaitrons nos limites. Nous avons confié à une personne qui s’est gentiment proposé pour la comptabilité. La compétence était là mais la patience et la minutie n’était pas au rendez-vous. Au bout d’un certain temps, cette personne a lâché un peu épuisé car elle était aussi absorbée par d’autres choses. Elle a donné un coup de main mais ce n’était pas son charisme. J’ai du reprendre quelques erreurs qui m’ont pris du temps avant de trouver la compétence. « Chacun de nous la grâce nous a été donné selon la mesure du don de Christ » (Ephésiens 4.7). La forme de votre personnalité a été décidée par votre Dieu souverain pour Son but. Vous ne devriez donc pas la mépriser ni la rejeter. Au lieu d’essayer de ressembler à quelqu’un d’autre, réjouissez-vous de ce que Dieu vous a donné. « Chacun de nous a reçu un don particulier». Il est important d’accepter la forme de notre personnalité. Je suis moi et pas un autre. Il est aussi important de réaliser et d’admettre nos limites. Personne n’est doué pour tout, et nul n’est appelé à tout faire. Nous avons des rôles bien précis. Paul avait compris qu’il n’était pas appelé à tout accomplir ni plaire à tout le monde, mais plutôt à se concentrer exclusivement sur le ministère particulier auquel Dieu l’avait appelé (Galates 2.7-8). Il a encouragé les chrétiens à demeurer « dans les limites du champ de travail que Dieu leur avait fixé » (2 Corinthiens 10.13). Dieu a fixé un cadre, des limites, au service qu’Il nous a confié. Notre personnalité détermine notre spécialité. Lorsque nous essayons de servir en dehors de ces limites nous vivons une tension continuelle. Dans une course, chaque participant court sur une piste différente et doit y rester. Nous aussi, nous devons courir « avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte » (Hébreux 12.1). Ne regardez pas avec envie ceux qui courent à côté de vous ; occupez-vous simplement de finir votre course.
4. Ne pas se comparer. Vous êtes uniques. Acceptez vous comme vous êtes. Le Seigneur vous accepte comme tel. La Bible dit : « Que chacun examine ses propres œuvres, et alors il aura sujet de se glorifier pour lui seul, et non par rapport à autrui » (Galates 6.4). Satan tentera de vous enlever votre joie en vous poussant à comparer votre ministère à celui des autres et en vous poussant à adapter votre ministère aux attentes des autres. Ces pièges mortels vous empêcheront de servir le Seigneur comme Il le souhaite. Chaque fois que vous perdez votre joie de servir, commencez par vous demander si ce n’est pas à cause de l’une de ces deux tentations. La Bible nous invite à ne jamais nous comparer aux autres : « Que chacun examine sa propre conduite ; s’il peut en être fier, il le sera par rapport à lui seul et non par comparaison avec autrui » (Galates 6.4). Il y a deux raisons pour lesquelles vous ne devez jamais comparer votre personnalité, votre ministère ou son fruit avec celui des autres : d’une part, vous trouverez toujours quelqu’un qui semble travailler mieux que vous, ce qui risque de vous décourager ; d’autre part vous trouverez toujours quelqu’un qui semble moins efficace que vous et vous risquez alors de devenir orgueilleux. Chacune de ces deux attitudes freinera votre service et vous enlèvera votre joie. Paul a affirmé qu’il est inutile de se comparer aux autres. Il a dit : « Nous n’aurions pas l’audace de nous prétendre égaux ou même comparables à certains qui se recommandent eux-mêmes ! La mesure avec laquelle ils se mesurent, c’est eux-mêmes, et ils ne se comparent à rien d’autres qu’à eux-mêmes. N’est-ce pas là une preuve de leur folie dira Paul » (Galates 1.10) ? « Ils sont pleins de stupidité dira Paul » (2 Corinthiens 10.12b). Paul a souvent dû faire face aux critiques de ceux qui comprenaient mal son travail. Il répondait toujours la même chose : « Evitez les comparaisons, méfiez-vous des exagérations et ne cherchez que l’approbation divine » (2 Corinthiens 10 :12-18). Dieu a pu utiliser Paul de façon merveilleuse parce qu’il ne s’est pas laissé distraire par les critiques, par la comparaison de son ministère avec celui des autres ou par des discussions inutiles. Comme l’a dit John Bunyan : »Si ma vie est stérile, peu importe qu’on me loue, et si ma vie est fructueuse, peu importe qu’on me critique. »
5. Se relâcher c’est prendre le risque de perdre son talent. Il y a beaucoup d’occasions et de sujets pour nous décourager. La vie moderne ne favorise pas trop l’effort et la constance. Garde ton cœur brûlant pour Dieu ! Paul recommande aux Philippiens de grandir « en pleine connaissance et en parfait discernement » (Philippiens 1.9). Il rappelle fortement Timothée en donnant ce message : « Maintiens en vie le don que Dieu t’a accordé » (2 Timothée 1.6) Si vous ne vous entraînez pas, vos muscles faibliront et diminueront. Jésus a enseigné la parabole des talents pour souligner ce point. En parlant du serviteur qui n’avait pas employé son bien, le maître a dit : « Otez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents » (Matthieu 25.28). Si nous n’employons pas ce qui nous a été donné, nous finirons par le perdre. Mais, si nous l’utilisons, Dieu le fera fructifier. Paul dit à Timothée : » Ne néglige pas le ministère qui t’a été confié. Prends ces choses à cœur » (1 Timothée 4.14-15). Quels que soit vos dons vous pouvez les faire fructifier et les développer en les mettant en pratique? Si vous enseignez, par exemple, vous pouvez devenir un bon enseignant en étudiant, en écoutant les réactions des élèves, etc… Avec le temps, vous deviendrez un excellent enseignant. Ne vous contentez pas d’un don à moitié développé, mais cherchez à faire des progrès. « Efforce-toi d’être digne d’approbation aux yeux de Dieu, comme un ouvrier qui n’a pas à rougir » (2 Timothée 2.15) Au ciel, nous allons servir le Seigneur pour toujours. Préparons-nous dès maintenant à ce service éternel en nous entrainant. Comme des athlètes qui s’exercent pour les jeux olympiques, nous nous préparons pour le grand jour : « Tous les athlètes s’imposent une discipline sévère dans tous les domaines pour recevoir une couronne, qui pourtant sera bien vite fanée, alors que nous, nous aspirons à une couronne qui ne se flétrira jamais » (1 Corinthiens 9.25). Nous nous préparons pour des responsabilités et des récompenses éternelles.